timbre freinet

 

Le double jeu de Staline

Publication

Le double jeu de Staline sans cesse matraqué par la presse vichyste.

Cela ne peut que semer le doute chez les communistes, d’autant plus dans les camps. Pour exemple ce numéro de l’Écho de Nancy en date du 15 juillet 1941. Il nous intéresse d’ailleurs à un double titre : on (Vichy) excuse le Général Dentz, qui a fait un mauvais calcul en combattant les Anglais en Syrie et Le double jeu de Staline : embraser le continent, intervenir à l’heure opportune. Et par les propos rapportés par le correspondant de Havas Genève dans le Journal de Genève, M. Ruffin, et prêtés à Staline devant le Politbureau :

En acceptant les propositions allemandes, nous avons la certitude que l’Allemagne attaquera la Pologne et que la France et la Grande-Bretagne lui déclareront la guerre. Toute l’Europe occidentale sera alors en guerre. Nous pouvons rester à l’écart en attendant le moment d’intervenir ; on ne peut établir la dictature communiste autrement que par une grande guerre. Nous avons fait notre choix. […] Notre position est très claire. Nous accordons notre aide à l’Allemagne par des livraisons sans que ces dernières puissent dépasser une certaine limite. En même temps il faut activer la propagande communiste dans tous les pays.

Et de conclure : Il est indispensable d’activer l’agitation communiste dans les pays belligérants pour préparer le moment de la fin de la guerre. À noter, du 16/07/41, d’Élise à Célestin, le lendemain donc : Je n’ai pas écrit hier soir. Fernand est venu, nous nous sommes mis à causer, à écouter la radio… La soirée a passé… Il n’est pas absurde de penser qu’ils écoutent – comme elle le dit à plusieurs reprises, Radio Genève.