timbre freinet

 

LABONNE Raymond et Michèle, militants Freinet de la Saône-et-Loire

Département

Lieu(x) d'exercice

Oyé (1962-1980)

Notice

  • Journal scolaire archivé au MUNAE : 8 exemplaires de Verts pâturages de 1964 à 1971, gérants R et M Labonne.
  • Bandes sons enregistrées : interviews d'Henriette DURAND (71)  et Louis Baligand (71) faites en 1983: travailler autrefois: les nouveaux-nés, la viticulture.
  • article sur une commémoration : Le journal de Saône et Loire 11 septembre 2017.

Une rencontre d’anciens amis d’Oyé, organisée par René Chateau et Jean-Paul Bourson a réuni, samedi, 92 anciens élèves. Ils étaient présents entre 1946 et 1957 à l’école du village et se sont retrouvés à la salle des fêtes de Varenne-L’Arconce. Les dernières retrouvailles avaient été organisées par Pierre Mommessin et André Verchère en 1993. Tous avaient une pensée pour leurs anciens instituteurs.

« Que d’eau passée sous les ponts d’Arnessin et du bourg, depuis notre scolarité dans les écoles d’Oyé, l’école du haut pour les petits et l’école du bas pour les plus grands, s’est souvenu Jean-Paul Bourson. Les repas étaient préparés par les cantinières Madeleine Gaillard, Francine Janin et Marie-Thérèse Neverre. À cette époque, les parents donnaient des légumes du jardin. Les fruits étaient achetés au marché de La Clayette. » Le lave-vaisselle n’existait pas et à tour de rôle, les jeunes étaient de « corvée de torchon ». « En 40 ans, notre village a bien changé, avec la fermeture du poste à essence, de l’épicerie, du bureau de poste, des cafés, des écoles », poursuit Jean-Paul Bourson.

Une nouvelle pédagogie à l’école

La mémoire vive de cette journée était sans nul doute la présence de M. et Mme Labonne, instituteurs à Oyé, de 1962 à 1980, et de Madeleine et Lolotte, cantinières à l’époque.

L’arrivée à Oyé de Michèle et Raymond Labonne, a redonné un nouveau souffle, avec un enseignement basé sur une méthode pédagogique initiée par le pédagogue Célestin Freinet. « Nous avions un grand désir d’ouverture pour la soixantaine d’enfants dont l’horizon à l’époque se limitait aux communes voisines. Nos propositions soulevaient l’enthousiasme. Ces 18 ans furent nos plus belles années et, seul le dépeuplement du Brionnais nous a fait partir. Nous avions beaucoup pleuré », se souvient avec émotion Michèle qui a apporté un journal de l’école. Les actions du couple sont encore visibles, comme le lancement de l’activité théâtre avec les jeunes d’Oyé et de Varenne-L’Arconce et qui s’est concrétisé par le lancement d’une association d’éducation populaire, sous le nom de Foyer paroissial, pour devenir en 1984 le Foyer rural d’Oyé.

Le journal de Saône et Loire 11 septembre 2017