timbre freinet

 

GUEUSQUIN Jean (1918-2018), militant Freinet de la Meuse

Département

Lieu(x) d'exercice

Clermont en Argonne (aérium)

Personnalité

Notice

instituteur puis directeur de l'aérium de Clermont en Argonne

 Journal scolaire  : Le pain de sucre, :   12 exemplaires archivés aux AdF et  20 exemplaires au MUNAE de 1961 à 1967

 

L’Est Républicain , 17 avril 2018

Né à Beaulieu le 19 avril 1918, Jean Gueusquin va avoir 100 ans.

Très connu dans le Clermontois, il a œuvré au long cours dans l’action sociale et associative. Il a été président des anciens combattants et prisonniers de guerre. Conscient que la culture est un levier social, il a contribué à sa démocratisation en organisant un réseau de cinéma itinérant et a participé à des représentations théâtrales. Dans la même perspective, il s’est investi dans la valorisation et l’accessibilité au plus grand nombre du patrimoine local, soutenant les actions de Connaissance de la Meuse. Il a été à l’origine d’expositions sur les « coquins » du moulin de Rarécourt et les chemins de fer en Argonne. Grand sportif qui pratiquait le tennis, le tennis de table et le basket, il a fondé la FAECC en 1951 et sa section sportive en 1953.

Les valeurs républicaines

Cette ouverture constante aux autres, son engagement pour gommer les inégalités de la ruralité s’expliquent sûrement par 2 facteurs marquant sa vie.

Et d’abord son parcours professionnel. Après ses études à l’École normale supérieure de Buvignier et celle de Commercy, il entame une longue carrière d’instituteur à Glorieux, Sommedieue, Récicourt, et de directeur de l’école de l’Aérium jusqu’à sa retraite en 1974. En tant que « hussard de la République », qui a acquis lors de sa formation une haute idée de la République, il s’est attaché tout au long de sa carrière à transmettre les valeurs républicaines dans un monde rural, paysan et traditionnel.

Une seconde circonstance a également contribué à forger son fort caractère. Officier de l’armée française, il est fait prisonnier en 1940 et sera 5 ans prisonnier en Allemagne, dans un stalag de Prusse orientale.

Aujourd’hui, il vit à Clermont, auprès de son épouse Madeleine, ne se lançant, en philosophe, que des défis qu’il sait à sa portée. Il vient de fêter, samedi 14 avril, son centenaire avec amis et famille, ses enfants Élisabeth et Gilbert, ses 9 petits-enfants et ses 4 arrière-petits-enfants.