timbre freinet

 

FAËS Maurice (1923-2021), militant Freinet du Maine-et-Loire

Département

Lieu(x) d'exercice

Le Plessis Macé

Personnalité

Photo du militant

Notice

  • 5 journaux au MUNAE : Un château de la Loire de 1950 et 1951, école du Plessis-Macé
  • article Ouest-france du 22-10-2021

Maurice Faës, 98 ans, s’est éteint au terme d’une vie tout entière consacrée à l’école et aux belles lettres. Il était le père d’Hervé, ancien maire de Vauchrétien, et connu à ce titre dans le village.

Originaire de l’Oise, Maurice Faës avait pris racine en Anjou du côté de Baugé, en 1939. Il y fréquente le Cours complémentaire, poursuit ses études à l’École normale, puis au lycée David-d’Angers. Avant de devenir enseignant à son tour. Dans différents établissements du département. Puis à Trélazé où il se fixe en 1958. À l’école de La Maraichère, avant d’enseigner le français au collège de cette ville. Maurice Faës dirigera par la suite le collège de Mûrs-Érigné, avant d’être nommé principal adjoint du collège Félix-Landreau, à Angers. Séduit par la pédagogie Freinet, il en transplantera la méthode dans le département, produisant lui-même les ouvrages utilisés par les élèves, animant des équipes de recherche, et s’attelant à la création de valises pédagogiques.

Mais la pédagogie n’était pas sa seule passion. Maurice Faës était aussi animé par le démon de la plume, publiant six recueils de poésie et plusieurs ouvrages. Il avait été élu secrétaire du Groupement des Artistes trélazéens en 2002. La fable qu’il écrivait chaque année pour la Foire aux Lumas était un moment attendu.
 

  • Auteur de deux livres :

Paroles d'ardoisier (2005)

L'école en bataille, paroles d'un instituteur du Maine-et-Loire (1999)

Quatrième de couverture

50...60...années... C'est bien loin et bien près à la fois. Le monde dans lequel nous sommes aujourd'hui est né des batailles et des escarmouches de ce temps-là, de la Guerre et de l'Après-guerre. Un témoignage sur cette période mouvementée peut nous aider à mieux comprendre le passé et à ne pas nous contenter des images d'Épinal qui le schématisent à nos yeux. Un ancien instituteur de classe unique, dans la minuscule classe du Plessis-Macé, située à 12 kilomètres au nord-ouest d'Angers (mais c'était le bout du monde), fait revivre ces années-là et les met à hauteur d'homme. Il évoque, pour les années de guerre pendant lesquelles il est étudiant à Angers, les banalités de la vie quotidienne alternant avec les choix périlleux imposés par la tragédie vécue et, pour les années d'après-guerre, dans ce petit village, les luttes clochemerlesques de la laïcité, la tentation d'un combat politique, l'engagement, derrière le grand pédagogue Célestin Freinet, pour une école moderne basée sur la libre expression de l'enfant, l'ouverture sur le monde extérieur et les échanges interscolaires. Il n'oublie pas de relater, au passage, les escarmouches de toutes sortes que lui impose un monde encore dans les limbes de la modernité. Maurice Faës donne à son témoignage un intérêt particulier, grâce à cet humour qui éclaire les moments les plus délicats, grâce à des séquences poétiques " en situation " qui nous réconcilient avec un art décrié, grâce surtout à un amour profond pour l'indépendance d'esprit et la liberté.