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Prudencio Eustache (1924-2001)

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Eustache Prudencio (1924-2001)

1) article les hussards noirs de l'Afrique

Né le 5 septembre 1924 à Bopa (Dahomey). Il débuta sa scolarité à l’école primaire élémentaire de Bopa puis de Ouidah (19341939). Il poursuivit sa scolarité à l’Ecole primaire supérieure Victor Blanchot à PortoNovo (19411944) puis à l’Ecole normale Ponty (1944-1947). Il est également titulaire de diplômes de dictions, d’art dramatique et de violon du conservatoire d’art dramatique de Dakar. Après la Seconde guerre mondiale, il milita au sein du RDA dont il est le secrétaire général de la section Dakar et dépendances. En 1947, il débuta sa carrière d’instituteur au Sénégal et occupa également les fonctions de directeur d’école à Sébikotane, Dakar et Diourbel. En 1952, il obtint le Certificat d’aptitude pédagogique puis le certificat d’aptitude à la direction des écoles primaires de l’AOF en 1954 et enfin le Brevet supérieur de capacité en 1960. Il s’initia à la pédagogie de Freinet et participa à des stages de « techniques modernes d’éducation » en France puis organisa des stages à Dakar en 1952 et 1953. Il a relaté son expérience dans un ouvrage publié en 1971. Il fut membre de la Fédération Internationale des Mouvements de l’école Moderne (FINEM) et de la Coopérative de l’Enseignement Laïc (CEL). En 1957, il rentra au Dahomey où il occupa la fonction de secrétaire général du Parti Républicain du Dahomey (PRD) de Sourou Apithy. L’année suivante, il se retira de ses fonctions politiques et fut nommé adjoint de l’Inspecteur de l’enseignement de Porto-Novo. Puis, il retourna au Sénégal où il fut directeur d’école à Diourbel. En 1961, il est professeur de lettres au lycée technique Coulibaly de Cotonou, puis il est nommé inspecteur de l’enseignement primaire à Ouidah (1962-1964). Enfin, il est chargé de la circonscription scolaire de Cotonou de 1968 à 1978.

Après une courte période de retrait de la vie politique (1958 à 1963), il est élu membre du Bureau Politique du Parti Démocratique du Dahomey (PDD), chargé de la propagande. Il dirigeait le journal du parti Wolloguédé. Il a également été conseiller technique à la présidence, chargé de l’information en 1963 et 1964. De 1964 à 1965, il fut conseiller municipal de Ouidah et conseiller départemental de l’Atlantique (1964-1965). Eustache Prudencio s’est par ailleurs porté candidat à la présidence de la république en 1968. En 1972, il est attaché de presse au cabinet du président Apithy alors membre du conseil présidentiel (1972), puis Chef du service de presse et de documentation à la présidence de la république du Bénin (1972-1975) et enfin ambassadeur du Bénin au Nigéria et au Cameroun (19751982). Il a également occupé des fonctions importantes dans les médias, animant des émissions de radio au Sénégal et au Bénin (« Plaisir de lire ») et à la télévision béninoise (« Le mot le plus long »).

Il est admis à la retraite le 1er janvier 1982.

Bibliographie

« Observation de l’enfant: les activités spontanées de l’enfant africain. Enfant de Bopa (Dahomey) », L’éducation Africaine, n°5, 1950, p. 39-42

Les rois d’Abomey, Dakar, édition St Paul, 1957.

« Le Dahoméen est-il à la fois chrétien, musulman et animiste ? », Trait d’Union, n° 15, 1957.

Vademecum des instituteurs, Porto-Novo, édition Silva, 1965.

Pédagogie vivante, Porto-Novo, édition Silva, 1967.

Pédagogie vivante. Vers l’école moderne africaine : pédagogie Freinet, édition du Bénin, 1971, 148p. (Préface d’Eugène Bocco, ministre de l’Education Nationale).

Au service de la révolution,  Cotonou, éd. ABM, 1974, 2 tomes.

Recueils de poèmes

Vents du lac, Cotonou, les éditions du Bénin, 1967.

Ombres et soleils, Cotonou, les éditions du Bénin, 1969.

Violence de la race, Cotonou, éditions ABM, 1970.

Aux princes des champs, Cotonou, les éditions du Bénin, 1971.

Océanides, Cotonou, Centre culturel américain, 1972.

Crescendo, Cotonou, édition ONEPI, 1985.

Roman

Quelle tempête ravage mon âme, Cotonou, édition ABM, 1980.

Ailleurs…un jour….peut-être !, Cotonou, édition ONEPI, 1983, 80p.

Le rêve étranglé, les éditions du Flamboyant, Bénin, 1998, 144p.

Amours sonnantes et trébuchantes, les éditions du Flamboyant, Bénin, 2011, 164p.

Publications sur Eustache Prudencio

Guy Ossito Midiohouan, « La prose narrative d’Eustache Prudencio », in Papa Samba Diop et Hans-Jürgen Lüsebrink, Littérature et sociétés africaines : regards comparatistes et perspectives interculturelles, Tübingen, Narr, 2001, pp. 509520.

Sur le web

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eustache_Prudencio 

in www les hussards noirs du savoir

 

 2) Edouard Toussaint du Bénin  a retranscrit un courrier de l'inspecteur félicitant Eustache Prudencio

 pour un stage qui eu lieu à Dakar en 1952

 En-dessous couverture de l'Educateur d'octobre 1951 où l'on parle d'un autre stage animé par Paul Poisson

 

Après l’hommage rendu à Célestin FREINET à l’Ecole  Normale Félicien NADJO à Porto-Novo

PL/GAP

République du Dahomey

Ministre  de  L’Education Nationale

Direction Générale  de l’Enseignement

N° 133/ DGE/ IA

L’inspecteur d’Académie,

 Directeur Général de l’Enseignement au Dahomey

A

Monsieur Eustache PRUDENCIO, Inspecteur de l’Enseignement

De la Circonscription scolaire de Ouidah

Monsieur l’Inspecteur,

Je croirais manquer  à tous mes devoirs si je ne vous renouvelais pas par écrit mes félicitations et mes remerciements pour la brillante conférence que vous avez prononcée ce matin à l’Ecole Normale Félicien NADJO.

 Cette causerie, où la lucidité de l’analyse intellectuelle et pédagogique s’alliait au sens profond de l’humain qui vous caractérise aurait été du plus grand profit pour tous ceux qui ont eu le privilège de l’entendre.

Les interventions qui ont suivi, à votre demande même, ce dont je vous remercie, et qui ont permis d’établir ce dialogue sans lequel aucun message ne peut être transmis, ont permis à certains de vos jeunes auditeurs de saisir et de préciser les nuances de méthodes dont la pertinence et l’efficacité ne sauraient plus désormais  être mises en doute.

Il est à souhaiter que vos multiples charges vous laissent de temps à autre la possibilité de communiquer ainsi les fruits de votre expérience et de votre réflexion  à nos futurs maîtres qui seront, comme vous l’avez si bien exprimé dans cette si évocatrice, ceux qui feront s’épanouir les jeunes plantes qui ne demandent qu’à croître et prospérer.

Je vous renouvelle mes compliments et  vous prie de croire, Monsieur l’inspecteur, à mes sentiments très cordiaux.

 

 

L PELISSIEER

 

Source de cette lettre

Eustache PRUDENCIO : Pédagogie vivante

Vers l’école moderne africaine

Edition, revue et mise à jour

Les éditions du Bénin- Cotonou